Le 20 Septembre dernier, la Fecafoot a lancé officiellement la succession de One All Sports comme équipementier des Lions Indomptables du Cameroun. Si les différentes offres y relatives sont attendues sous dizaine à Tsinga, certains annoncent d’ores et déjà un appel en trompe-l’œil pour valider le choix qui serait déjà opéré par l’exécutif de Tsinga. Voici quelques éléments important à savoir sur le rôle d’un équipementier.
LE ballet a repris. Deux ans après le départ du Coq Sportif, couplé à la venue de faon quelque peu cavalière de One All Sports, revoici la Fecafoot au cœur du bal des équipementiers. Tsinga cherche habilleur à la sa taille, après avoir constaté l’incapacité de l’habilleur asiatique à satisfaire aux exigences du « contrat du siècle » signé en 2022, à l’orée de la Coupe du Monde au Qatar. Comme lors de la période d’attente du nom du nouvel équipementier en 2022, les supputations vont bon train, autant que les rêves les plus osés font surface. Nombreux sont en effet, les marques camerounaises qui essayent de se positionner au sein de l’opinion publique comme candidat pour ce juteux marché d’équipementier des Lions Indomptables. Des propositions qui appellent à certaines clarifications.
EQUIPEMENTIER QU’EST-CE-QUE C’EST ?
Loin d’être un simple habilleur, un équipementier est un partenaire à la fois financier et stratégique dans le développement d’une équipe. Il engage ainsi son image de marque dans la promotion de l’équipe qu’il habille et bénéficie de la visibilité générée lors des grandes manifestations comme la Coupe du Monde. Pour One All Sports par exemple, être équipementier des Lions Indomptables durant le mondial au Qatar est synonyme d’exposition médiatique et marketing importante. Les quelques 1.5 Milliards de téléspectateurs parmi lesquels les millions de fans du Cameroun ont ainsi suivi leur équipe aux couleurs de cet habilleur. L’on peut comprendre aisément le courroux de Le Coq Sportif à la suite de la résiliation du contrat par la Fecafoot.
Scrutons un peu le marché local. Au Cameroun, quelques équipementiers locaux gravitent autour du football. KTL, BE Lion etc… essayent tant bien que mal d’exister dans un univers hautement concurrentiel où chaque part de marché se dispute jusqu’à la dernière goutte de sueur. SI KTL semble avoir pris de l’avance sur les autres concurrents, en habillant quelques équipes de l’Elite One, il n’en demeurre pas moins que sa part est pour le moins négligeable. En toutre, la plupart des équipes habillées ne le sont pas sous la forme du contrat équipementier classique. Tenez par exemple. Adidas paye environ 100 Millions d’Euros pour être l’équipementier du Real de Madrid. Combien paye KTL pour habiller La Colombe du Dja et Lobo ou Aigle Royal de la Menoua ? La question a le mérite d’être posée, car oui, c’est aussi une affaire de sous.
L’argent comme moteur du contrat.
Si l’on scrute les 03 derniers contrats équipementier du Cameroun, il y a une constante qui ressort. C’est avant tout une question d’argent ! 10 Milliards en 08 ans pour Puma, 650 Millions par an pour Le Coq Sportif, 1 Milliard par an pour OAS. Tels sont les montants avancés lors des signatures des différents contrats de ces équipementiers. Montants hors équipements bien sûr. De fait, la moyenne exigible pour être équipementier des Lions est située entre 500 Millions de Fcfa et 1 Milliard par an, hors équipements. Des montants loin, très loin des capacités financières des locaux, qui auraient besoin de montages financiers complexes pour pouvoir payer ces sommes.
Si à une certaine époque, Iya MOHAMMED, Président de la Fecafoot avait demandé l’autonomie financière de la Fecafoot pour la gestion des Lions Indomptables, c’est bien grâce à cet argent issu des sponsorings. Il serait plus que judicieux pour la Fecafoot d’éviter de retomber dans un contrat foireux comme ce fut le cas lors des 05 dernières années, et de proposer au Cameroun un équipementier à même de satisfaire aux exigences du standing des Lions Indomptables.