Championnat Pro: 33 clubs attendent toujours leur subvention.

Trois mois après les dernières assises au ministère des sports, les présidents de club attendent toujours de rentrer dans leur droit

 

 

C'est l'omerta total au sujet de cette affaire. Aucune information officielle ne défile au sujet de la subvention destinée aux 33 équipes des championnats Professionnels. A la fédération, personne n'ose avancer un mot. Nos tentatives de faire parler quelques personnes se sont avérées vaines et infructueuses. Au service communication, la méfiance est à l'ordre du jour. La seule " info" qui semble circuler est que l'agent comptable est en déplacement, et que la machine de payement est grippée. Au ministère des sports, tout ce qu'on a appris est que l" argent est disponible" et que le sujet n'est plus sur la table. Mais une source interne nous révèle que que le cafouillis est entretenu par la fédération. " Tout s'est fait de tel enseigne que l'argent des joueurs soit directement viré, mais visiblement à la fédération, ça ne plait pas. Nous avons appris que la fecafoot a imposé une batterie de conditions aux équipes, ça nous dérange cette situation " nous confie notre interlocuteur. Quand aux clubs, c'est le désarroi total. Un club d'Elite two contacté nous a fait de grosses révélations . " On a plus d'argent , nous n'arrivons plus à gérer . La fecafoot nous balade, et on ne sait plus à quel saint se vouer. Ça fait trois mois que nous attendons, il n'y a pas de suite. Voici la phase retour, c'est à peine que je paye les primes d'entraînement. On a appris que pour nous, c'est entre 8.000.000 et 10.000.000 FCFA , mais ce sont les chiffres on ne voit rien" relate ce président de club. Une situation qui commence à avoir des répercussions.

 

Grève des clubs, les cas de Bamboutos FC Mbouda et Unisport de Bafang.

 

Les joueurs des deux équipes ont entamé un mouvement de grève depuis quelques jours. Ils réclament entre autre les salaires impayés, les primes de signature et d'entraînement. Sous cape, certains se confient n'avoir rien reçu depuis le début de la saison. " Je dors avec mon coéquipier dans une petite chambre. Parfois, après les entraînements, on est obligé d'aller faire la moto pour arrondir nos angles. En club, ni nos salaires, ni nos primes ne passent . On en peut plus . On ne joue plus si le club ne paye pas" argue ce joueur de Unisport qui a requis l'anonymat. C'est le même climat qui se vit dans la majorité des équipes, mais certains ont peur de se confier. Contactés, les présidents de club se disent dépassés par la situation. A une journée de la fin de la phase aller, seules les équipes telles que colombe, coton, stade renard, ont payé tous les salaires jusqu'ici . La phase retour risque être plombée si rien n'est fait.





Michel Ateba

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