Football Jeunes: Hervé Happy, "il y a des entraîneurs formés en Afrique".

Entraîneur de football, il travail à la fédération Française de Football comme conseiller technique, détaché à la ligue de Paris. Depuis plusieurs décennies, ce camerounais d'origine forme les jeunes entraîneurs partout dans le monde. Régulièrement en Afrique et au Cameroun sa terre d'origine, il a sa petite idée pour faire décoller définitivement le football à la base. 

 

A la question de savoir qui êtes vous, que répondriez vous ?

 

Je suis Hervé Happy conseiller technique à la Fédération Française de Football, détaché sur la Ligue de Paris. Mon parcours j'étais joueur de national. J'ai fréquenté le club de Toulouse comme stagiaire professionnel. Ensuite j'ai joué en national et puis j' étais Professeur d'éducation physique et sportive, en outre mer, en même temps j'ai embrassé la carrière d entraîneur, avec une quinzaine d'années sports études, équipe seniors avec deux participations aux compétitions Concacaf U15 et U20. J'ai aussi travaillé à la cellule de recrutement de l'Olympique de Marseille, sous la direction de jean Philippe Durand, et je gérais la Caraïbes ainsi que la cellule de recrutement de Montpellier avec Henri stambouli ( paix à son âme)et après j'ai intégré la fédération française de football où je suis depuis 10ans .

 

Que pensez vous de l'univers du football jeune en France ?

 

Au niveau du football des jeunes de U6 à U13 en France, c'est déjà plus de 450 000 licenciés, un gros engouement de la part des clubs des parents et des compétitions bien organisées tous les week-ends.

 

Qu'est ce qui selon vous rend fort le football jeune en France ? En d'autres termes, qu'est ce qui fait la force de la formation française ?

 

Déjà une très bonne formation des éducateurs. L'idée c'était une équipe éducateur. Donc de plus en plus les clubs envoient leurs cadres techniques en formation surtout au niveau des jeunes et du coup  ça rend meilleur les équipes structurées, des plateaux, écoles de foot de 5 à 8 dans tous les départements, les régions, favorisent beaucoup après la qualité du joueur quand il arrive vers 15 ans .Voilà le joueur a reçu vraiment un protocole de formation grâce au protocole mis en place pour la formation des éducateurs dès le plus jeune âge.

 

Par contre en Afrique, ceux qui forment ne sont pas assez formés. N'est ce pas là aussi la base des problèmes du football jeune sur le continent ?

 

Il y a des entraîneurs formés en Afrique, il y a de très bonnes qualités. La question est aussi de savoir leur donner les moyens, l'autre c'est mettre à disposition les bonnes infrastructures. Ils doivent êtres patients avant de franchir les étapes. Ne pas vouloir aller de suite sur une sélection nationale,  il faut être capable de se construire à travers beaucoup de séances d'entraînements, beaucoup de matchs les week-ends, perdus ou gagnés. A partir de là , je pense que quand on a cumulé tout ça plus la formation, je pense qu'on peut être capable d'envisager de partir sur une sélection . Mais avant, ça paraît très risqué parce que si ça ne fonctionne pas et bien on perd l'éducateur. Mais c'est dommage parce que déjà, y en a pas beaucoup donc c'est aussi aux dirigeants d'être très organisés et très patients. L'ideé avec avec mes 20 ans d expérience dans la formation et organisation du football de jeunes, c est de venir faire partager mon vecu au Cameroun , car c'est mon pays d'attache. J'interviens déjà sur la formation des entraîneurs au Tchad, en Côte d Ivoire, et bien sûr au Cameroun, donc avant ma retraite dans 10 ans j'espère bien travailler en Afrique.

 

Quel est votre souhait pour le football jeune africain?

 

Je souhaite à l'Afrique avant tout, de se focaliser sur le football des jeunes de mettre beaucoup de moyens sur les infrastructures, la formation des entraîneurs,  le foot à l'école, et évidemment l'organisation des compétitions de jeunes. Sans oublier le football féminin et les nouvelles pratiques comme le futsal. Mais certain pays ont déjà bien avancé avec tout cela, c'est juste pour eux de mettre des axes d'amélioration. Je pense que c'est l'essence même pour la réussite des pays dans trois critères. Structure ,formation des entraineurs, football des jeunes avec l organisation des rencontres chez les tout-petits.

 

Itw réalisée et retranscrite par M.Ateba.





Michel Ateba

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