Depuis la Coupe du Monde 2022 et son transfert à Orlando Pirates en PSL, le ballon d’or camerounais 2022 est sur une pente descendante. Sa carrière est pour ainsi dire, au point mort.

L’information est officielle depuis quelques heures. SOUAIBOU MAROU et le club Al Shabab en première league au , c’est fini ! Le club saoudien a mis fin au contrat le liant au ballon d’or camerounais de 26 ans , moins de deux mois après la signature. Si certains annoncent des raisons médicales pour justifier cette autre revers pour le natif de Guider, cet échec vient s’ajouter à la liste de couacs observés dans la carrière de Souaibou Marou depuis son départ de Coton Sport de Garoua en Janvier 2023, quelques mois après la Coupe du Monde au Qatar. Pour faire court, l’ex capitaine des verts et blanc de Garoua est sur une pente descendante depuis deux ans déjà. Entre mauvais choix de carrière et mauvaises performances, son déclin interroge et suscite de vifs commentaires dans le landerneau sportif camerounais.

Nous sommes en Novembre 2022. Tout juste auréolé du ballon d’or camerounais au terme d’une saison de rêve avec Coton Sport de Garoua, Souaibou MAROU est attendu comme le local de la liste de Rigobert SONG pour le mondial qatari. Sans surprise, le joueur de 21 ans qui a participé à tous les rassemblements est retenu par le manager sélectionneur. S’il est quasiment certain de ne pas avoir de temps de jeu au Qatar, cette sélection est avant tout une opportunité pour lui de s’aguerrir et de côtoyer le haut niveau, à quelques mois d’un potentiel transfert sur le vieux continent ou dans un championnat plus huppé. C’est également la consécration pour ce fils de Guider dans le département du Mayo Louti dans la Région du Nord, repéré en 2017 par Bertin EBWELLE NDINGUE au cours d’un match amical opposant Coton Sport à Espérance de Guider. Une consécration pour ce jeune qui a su attendre son heure en faisant patiemment ses classes au sein du club le plus côté du pays, jusqu’à en devenir capitaine indiscutable à seulement 21 ans. Le mondial au Qatar a pour vocation de lui permettre de se montrer à la face du monde et de gratter un « bon contrat » dans un club.

Un premier choix discutable !

Si c’est finalement Jérôme NGOM BEKELI, l’autre local de l’expédition qui brille en offrant la passe décisive du but de Vincent ABOUBACAR face au Brésil, SOUAIBOU MAROU lui, fait la une pour une toute autre raison. Alors que certains annoncent des intérêts de clubs en Ligue 1, Ligue 2 et en Suisse, le ballon d’or camerounaise signe dans une destination assez surprenante. Il s’engage avec les Orlando Pirates en Premier Soccer League en Afrique du Sud. Avouons qu’au départ, cette destination n’était pas pour déplaire à certains observateurs qui y voyaient un tremplin pour le jeune homme de 20 ans, une occasion de se rapprocher de clubs plus huppés. Et pourtant !

Fraîchement ballon d’or et à peine sorti d’une saison de rêve, Souabou MAROU est relégué au second, voir quatrième rang avec Orlando Pirates. Le joueur n’arrive pas à convaincre l’encadrement technique qui ne lui offre en retour qu’un temps de jeu famélique. En deux saisons dans le pays de Nelson MANDELA, l’attaquant ne joue que 07 petits matches, dont 05 la première saison. Il dispute en tout 106 minutes lors de la seconde saison, pour 0 but et 0 passe décisive. Suffisant pour pousser les dirigeants des Pirates à résilier son contrat le 31 Mai 2024 pour défaut de résultats.

La suite… Encore plus catastrophique

Le 14 Aout dernier, Souaibou Maroua annonçait avec le sourire aux lèvres son arrivée à Al Shabab au Bahrein. Une nouvelle aventure, un nouveau départ ou si vous préférez, une chance inouïe pour le ballon d’or 2022 de se relever et de démontrer enfin toute l’étendue de son talent dans un championnat d’un niveau relativement faible. Seulement, avant même d’avoir pu jouer le moindre match, et à peine un mois après sa signature, le voici à nouveau au chômage. Le club a décidé de rompre son engagement contractuel et de libérer Marou. Selon les informations du club, il aurait été dépisté positif à une hépatite. Décidemment, le sort s’acharne sur l’enfant de Guider qui va devoir une fois encore, se trouver un nouveau point de chute après avoir traité naturellement, son problème de santé.

Ce qui interroge dans cette carrière chaotique de Marou, c’est bien le management et la direction qu’il a choisi dès le départ ? Pourquoi avoir opté pour l’Afrique du Sud alors que des clubs européens certes de seconde zone s’étaient positionnés pour lui ? Pourquoi n’avoir pas opté pour la réserve d’un club même de Ligue 2 pour poursuivre son apprentissage, si tant est que le joueur n’était pas assez mûr pour le haut niveau ? Comment comprendre cette soudaine maladie qui vient comme un cheveu dans la soupe gâcher son retour sur les stades ? Autant de questions sans réponses au vu du mutisme du joueur et de son équipe de com.

Pour l’heure, il faut plancher sur l’avenir de ce joueur qui a encore beaucoup à offrir et qui peut, avec beaucoup de travail, retrouver cette flamboyance qui avait fait de lui le meilleur joueur en Elite One.