Lions Indomptables: une tanière minée...

Au Cameroun, et dans presque toutes les sélections, le joueur moyen paye pour avoir une place dans le groupe, pas forcément dans l'équipe . La corruption en sélection nationale certes n'est pas l'apanage exclusif d'un pays , mais dans le pays de Roger Milla, elle a transcendé les bornes. Le cas de la tanière des lions indomptables,minée par les actes de corruption depuis la nuit des temps.

 

Illustration dans une sortie enregistrée chez nos confrères d'Investir Cameroun. Alexandre Song, ex international Camerounais relate les actes de corruption vécu, du moment où il était joueur. A la question si à son époque on payait pour l'équipe du Cameroun, l'ex joueur d'Arsenal est clair. "J’ai assisté à certaines scènes. C’est véridique. J’ai vu pendant la CAN des joueurs quand on finissait de jouer le match, on passait prendre leurs primes dans leurs chambres. On leur en donne la moitié je ne sais pas quoi. Il y a des gens qui venaient prendre ça. J’ai vu. A un moment donné quand je suis seul, je suis allé rester dans la chambre de la personne. Et la personne me suppliait de ne pas sortir. C’est quelqu’un qui ne faisait pas partie du staff qui venait prendre la prime. C’est quelque chose qu’on avait déjà monté. C’est quelqu’un de l’extérieur qui venait chercher. Le joueur ne jouait même pas. C’est un choix. On te dit gauche ou droite et tu choisis. Et celui qui a commencé à payer, paiera toute sa vie malheureusement . Je ne peux pas donner un franc pour jouer". Une déclaration qui peut faire froid au dos, mais qui en réalité résume toute la magouille qu'impose certains cadres , à la fois du Minsep et de la fecafoot aux joueurs. Des actes auxquels certains sont obligatoirement soumis , pour espérer avoir une place dans le groupe , même si ce n'est pas dans l'equipe qui doit jouer. Des scènes similaires sont enregistrées autant en sélection qu'en club. La corruption a installé son nid depuis les premières heures de l'équipe nationale, et elle s'amplifie de génération en génération.

 

Le cas des joueurs sans club

 

A chaque liste du sélectionneur national, il est fréquemment noté la présence des joueurs sans club, mais qui sont convoqués. Les exemples sont légions, si bien que cela saute aux yeux des fans. Illustration avec Fabrice Ondoa, jadis sans club, mais qui était régulièrement convoqué par certains sélectionneurs en poste. Le cas actuel de Faii, et bien d'autres, qui aux dernières nouvelles sont sans club apparemment, mais dont les noms auraient été cochés par l'actuel sélectionneur.Que dire des joueurs locaux sans véritable niveau ? Les exemples sont récurrents . Illustration avec Nathan Douala , ce joueur de Opopo parti pour la CAN en côte d'ivoire , contesté par le grand public, et qui n'a même pas eu une seconde sur le terrain. Des indiscrétions font état de sa présence dans la tanière comme le fruit d'une amitié entre le président de son club, et une haute personnalité de l'actuel exécutif de la fédération. A t il payé pour ça ? Difficile d'apprécier factuellement. Mais, en somme, nous remarquons que le phénomène de corruption est un fléau qui mine presque tout le sport Camerounais, mais les sélections nationales en particulier.





Michel Ateba

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