C'est une lettre qui fait froid au dos, qu'un joueur du championnat professionnel Camerounais a fait parvenir aux confrères de Ndamba web.Le concerné a préféré garder l'anonymat, mais décrit le calvaire qu'il traverse depuis plusieurslis dans son club, une situation qui va l'amener à déserter les séances d'entraînements pour chercher de quoi se nourrir dans les "chantiers". Voici la missive qu'il  a envoyé au confrère, venu couvrir une séance de son club. C' est pathétique ! 

"Bonjour grand frère. Je comprends ta colère par rapport au fait que tu ne me vois pas aux entraînements depuis deux semaines.Les salaires ne passent pas en dehors du mois d'octobre où nous avons reçu la moitié du montant attendu dans nos comptes.Quand j'ai constaté que le mois de novembre n'est pas réglé, j'ai décidé de me débrouiller dans un chantier comme manœuvre depuis le 02 décembre afin de ne pas passer les mauvaises fêtes de fin d'année comme l'année dernière.Au chantier on me donne 2500 frs par jour.Entre 500 frs de prime d'entraînement et 2500 frs comme solde quotidienne ,tu peux imaginer mon choix.J'ai deux enfants qui attendent de moi des cadeaux de Noël. Quand j'ai analysé la situation, j'ai préféré anticiper.J'étais dans une situation où c'est le chantier ou je crève car même les primes de matchs ne passent pas pour le moment dans notre équipe.Je sais que c'est l'entraînement qui est la première nourriture d'un footballeur, mais tu peux comprendre mon instinct de survie grand frère"peut on lire dans la note envoyée au confrère de Ndamba Web. Rarement on avait entendu ça auparavant. Le cas de ce joueur est juste un, dans plus d'un club cette saison, entraîneurs et joueurs ne perçoivent pas de salaire. Illustration, union sportive de Douala, fovu de Baham qui vient de Limoger son entraîneur, les Astres de Douala, fauve Azur etc.